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Les Israéliens sont surtout préoccupés par le conflit arabo-juif interne

La majorité des Juifs en Israël ne perçoivent pas les Arabes israéliens comme leur égal. Seuls 25% des Arabes-Israéliens se disent « Israéliens ».

Par Hadas Labrisch, The Jerusalem Post, 21 juillet, 2021

Traduit par David Cohen


Plus de la moitié des Israéliens sont surtout perturbés par la division entre Juifs et Arabes que par tout autre conflit interne, affirme une étude récente publiée dimanche.


L'Institut universitaire d'études sur la sécurité nationale (INSS) de l'Université de Tel Aviv a publié ses conclusions, qui brossent un tableau inquiétant du conflit arabo-israélien interne.

L'institut a noté les effets destructeurs de l'opération Gardien des murs sur la psyché sociale israélienne et a mené une étude sur 1 000 Israéliens, remettant en question leur attitude envers leurs concitoyens, leur sentiment personnel de sécurité et leur opinion sur les récentes escalades. Les résultats laissent peu de place à l'optimisme.


La majorité des Juifs en Israël ne perçoivent pas les Arabes israéliens comme des égaux. Quelque 20 % des personnes interrogées ont déclaré qu'elles considéraient les Arabo-israéliens comme des ennemis potentiels. Un autre 43 % les a décrits en utilisant l'expression hébraïque « kabdehu ve-Hashdehu », traduite librement par « interagir avec prudence ». En d'autres termes, "coupables jusqu'à preuve du contraire".


Seulement 31 % des personnes interrogées considéraient les Arabes d'Israël comme des citoyens égaux en droits. Un nombre légèrement plus élevé de 42 % ont convenu que « le gouvernement devrait investir dans la population arabo-israélienne et la population juive israélienne de manière égale ».


Du côté arabe de la carte, seulement 25 % des Arabo-israéliens se disent « Israéliens » et souhaitent s'intégrer aux Juifs sur un pied d'égalité.


Interrogés sur le récent conflit de 11 jours dans la bande de Gaza, 80% des Israéliens (dont 27% de la population arabo-israélienne) ont soutenu la décision politique et militaire du pays de lancer l'opération Gardien des murs à la suite de tirs de roquettes depuis Gaza vers Jérusalem, le Jour de Jérusalem.


Le conflit qui s'en est suivi consistait en de vastes frappes aériennes de Tsahal sur Gaza, tandis que les Israéliens ont vu plus de 4 000 roquettes tirées par le Hamas, entraînant la mort de 234 Palestiniens et de 16 Israéliens. Les événements qui se sont déroulés dans l'arène militaire se sont produits simultanément avec de violents affrontements entre civils lors d'émeutes dans des villes mixtes à travers Israël.


À peine un mois après l'escalade, 53% des Israéliens ont déclaré qu'ils sentaient que leur sentiment de sécurité personnelle avait été compromis. Quelque 27% des personnes interrogées ont attribué cela à la fracture entre Arabes et Juifs en Israël, et 21% l'ont attribué aux « menaces sociales internes » auxquelles Israël est confronté. Seuls 5% affirment que leur peur provient des menaces de sécurité envers Israël de l'extérieur. 42 % ont déclaré être préoccupés par tout ce qui précède.


Lorsqu'on leur a demandé quelle est la nature de ces conflits internes, une majorité écrasante de 52% a cité la fissure entre les Arabes et les Juifs comme étant le plus grand problème interne d'Israël par rapport aux différences politiques droite-gauche, socio-économiques, religieuses et ethniques, qui ont toutes reçu 8% des voix ou moins.


Quant aux menaces extérieures, les Israéliens ont des sentiments partagés sur la meilleure façon de gérer le Hamas dans la bande de Gaza. Près de la moitié (48 %) des Israéliens soutiennent une vaste action militaire visant à démanteler les armements et infrastructures du Hamas, tandis que 19 % pensent que couper tous les passages entre les deux territoires est la voie à suivre.


Un autre 13% des Israéliens veulent qu'Israël vise à améliorer l'économie et les infrastructures de Gaza, tandis que 10% restent incertains et les 10% restants pensent que la seule solution d'Israël est de travailler à un accord de paix avec le Hamas qui accorderait à Gaza la pleine indépendance.


Le Dr Zipi Israel de l'INSS a déclaré que l'étude prouve la tendance perçue par l'institution au cours des dernières années, à savoir que les Israéliens sont désespérés de voir un changement dans l’écart qui sépare Israéliens arabes et juifs. L'étude prouve simultanément que l'attitude des Israéliens juifs envers les Arabes n'a pas beaucoup changé, mais elle n'a pas non plus empiré suite aux récents affrontements.

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